La montagne hautaine
Immuable et sublime
Impose le silence
Et apaise
La montagne hautaine
Immuable et sublime
Impose le silence
Et apaise
Dormir la fenêtre ouverte,
grande ouverte sur la nuit noire,
et sur la pluie.
Écouter la pluie,
Sans se lasser
À en perdre jusqu’à l’envie même de dormir,
Tellement c’est beau,
Heureux et évident .
Entendre la pluie, protectrice et complice
Se fondre en elle
Et
Flotter,
Flotter encore
Lilas et jasmin mêlés
Les années ont rétréci mon souffle,
et chaque pas se fait , insensiblement,plus lourd,
mais,
Peu importe …
La montagne
Lentement
Secoue ses frusques d’hiver
Et, étourdiment, se targue de printemps
Et moi, je ne vois qu’elle….
Alors, la tête en feu
Faisant fi de ce corps alourdi de froidure,
Je reprends ses chemins,
Étourdie du bonheur de l’immuable splendeur de ce paysage devenu mien
Je suis seule, tranquille
et
puisque la neige recouvre encore et encore le jardin
que la lumière se diffuse si doucement, si doucement
et que tous les bruits de la maison semblent à jamais étouffés
je peins
Je peins pour tromper l’attente
pour que le printemps me surprenne enfin
qu’ils reviennent et
que le bruit de leurs voix secoue ma torpeur
Je peins parce que, là, est ma préférence
je tourbillonne je commente j’efface je reprends je me décourage et continue encore
je me parle, me rassure
j’aime ces journées rien que pour moi 🙂
Etre en mouvement,
croiser des vies, s’ arrêter un moment,
puis, lassé, curieux, ou délaissé,
continuer son chemin
un peu plus vieux, un peu plus serein
vivre, est-ce autre chose ?
Contempler la patine déposée sur nos jours
et se dire qu’elle est belle
en rides, en sillons….
en braille, du bout des doigts ……….découvrir d’autres rives
s’inventer un univers en peinture
vivre, est-ce autre chose ?
C’est par le regard que le monde existe
Accusateurs et critiques,
trop souvent insatisfaits,
mes yeux sont lourds de fatigue,
las de leur exigence.
Il est temps aujourd’hui d’apprendre à voir autrement
afin de me donner la chance
de réanchanter les jours.
Je déclare d’urgence
l’état d’indulgence
envers les autres
envers moi-même
pour que la ronde s’élance
Une douceur qui s’attarde
avant que ne vienne le blanc
de grimper une dernière fois
tout en haut de la montagne
dépasser la forêt dorée, et le lac vert d’eau,
prendre le le chemin le plus raide raide
celui qui est difficile et peu fréquenté
là ou le regard ne s’arrête pas
deviner pourtant la neige sur les Alpes autrichiennes
Novembre, joli Novembre
Dans les forêts brumeuses de la mémoire
passent des ombres dorées
silence bruissant
parfums de terre et d’humus
le bonheur à portée de main
en fragments intenses et fugitifs
ligne rouge
vivante
Pour Info :
Le monotype, en estampe, est un procédé d’impression sans gravure qui produit un tirage unique. Il s’agit de peindre à l’encre typographique ou à la peinture à l’huile, ou à la gouache, sur un support non poreux comme du verre, du métal ou du plexiglas.
La peinture est ensuite passée sous presse avec un papier qui reçoit l’épreuve, on peut également enduire la totalité du support et appliquer la feuille de papier par dessus. En exerçant une pression à certains endroits avec une pointe ou les doigts, on obtient différentes valeurs de noir et on peut ainsi réaliser un dessin plus précis, et donc différent de la méthode précédente.
Le support n’étant pas gravé, il peut resservir pour d’autres monotypes après nettoyage. Le monotype n’est pas une gravure au sens strict, mais une estampe (œuvre obtenue après un pressage manuel ou mécanique). Le terme gravure est devenu un terme générique pour ce type d’œuvres, quelle que soit la technique utilisée.
Le monotype ne peut être numéroté2, car, comme son nom l’indique, son tirage est unique. Il arrive cependant que l’artiste tire une seconde épreuve, plus faible, avec le résidu d’encre demeurant sur la matrice. Il est également possible d’obtenir une contre épreuve en pressant le tirage encore humide contre une feuille vierge.
Seule technique d’impression originaire d’Italie, le monotype fut inventé par Giovanni Benedetto Castiglione vers 16483,4.
Degas a produit de nombreux monotypes : il a contribué à diffuser cette technique qui sera particulièrement travaillée au XXe siècle par François Heaulmé.