….ce frémissement….chargé de lourdeur….
et ce ciel qui n’en finit pas de se perdre
Splendeur d’eau, de terre et d’air mêlée
….ce frémissement….chargé de lourdeur….
et ce ciel qui n’en finit pas de se perdre
Splendeur d’eau, de terre et d’air mêlée
Le temps des touts infimes
Des ennuyeuses heures
Ou plus rien ne s’attend
Ou tout coule ou tout fond…
Le temps des dernières chances de bonheur
que l’on cherche encore, acharné, sans plus y croire vraiment
Ce temps de rien
Immobile et agité
Lourd et douloureux
Et léger cependant
Ce temps si vide et incertain,
Si précieux si fragile
Pente douce vers quel néant…
Tout droit sorties de mes dessins d’enfant
Les belles américaines, rutilantes ou brinquebalantes
Aux lignes avantageuses
Les jolies voitures du temps passé, aux formes anguleuses
se pavanent ,
colorées, pimpantes ou maquillées
somptueuses ou miraculeusement bricolées
À Cuba
elles sont là,
roses, vertes, rouges, mauves et bleues et jaunes,
comme dans les dessins de jadis,
avec leurs ailes et leurs phares ronds et leur gentils rétroviseurs
étrange sensation d’un temps revenu
libre et liée
En attente toujours,
les cils au vent
et le coeur en chamade,
prisonnière pourtant…d’un souvenir lointain, d’un émoi surannéet frêle et libre encore
incertaine
lointaine
et prisonnière encore d’une image, d’une voix
assurée cependant
verte et bleue mêlée
opaque et incomprise
jubilatoirement
c’est un lieu incomparable
de calme,
de beauté
de vérité
un lieu où, depuis des années, je reviens toujours,
car là je me sens au plus juste de moi et du sacré
moi qui ne crois pourtant plus en grand chose …
l’abbaye du Thoronet dans le Var,
rêve de pierre d’un idéal monastique exigeant, impossible
à nos vies vagabondes et légères …
le Thoronet,
vaisseau de pierres blondes parfaitement taillées ,parfaitement posées
voutes musicales parfaitement sonores
je reviendrai encore et encore me réchauffer à ta sereine beauté
https://tourneurdartsurbois.com/category/non-classe/
Cet après-midi j’ai découvert à Fréjus un artiste merveilleux.
un de ces hommes modeste, effacé, manuel, sensible et talentueux, oh combien talentueux…
juste envie de relayerc
https://tourneurdartsurbois.com/category/non-classe/
Franchir la montagne
filer droit au-dessus de la plaine,
des forêts
de la ville
et des maisons isolées
Prendre grand élan pour traverser la mer
les fleuves
les rivières
les ruisseaux
Car, de l’autre côté de la montagne
de la ville
de la mer
J’aime à penser qu’il y a des âmes proches
Tout en haut de la maison
J’ai construit mon refuge
moi qui
avant
me réfugiais dans les regards de l’aimé
C,est un refuge de bric et de broc
avec vue sur le lointain
vue sur ma montagne…
Là-haut
avec des couleurs, des ciseaux, des papiers
avec des bouts de rien
des pigments
des vertiges
Je me rassure et retrouve une parole
Tout en haut de la maison j’ai trouvé mon refuge
Une humble minute de lucidité pour me souvenir
au creux de la forêt
dans le crissement des feuilles
et l’entrelac des branchages
Une minute suspendue pour me souvenir
de cet étang calme
aux eaux chiches et insignifiantes
de ses rives que nous longions elle et moi
avant
avant
avant les turbans bleus et les mots feutrés
Je l’ai retrouvé
gelé et superbe
Et vide et désolé mais
elle ne s’y promène plus son panier à la main
flairant sans coup ferir les plus beaux cèpes, les « moutons » les coulemelles
Et moi
la suivant, mon sempiternelle appareil photo en bandoulière
et tous nos mots qui volent d’elle à moi
de moi à elle
ricochent et se répondent
………..
c’était quand déjà ?
Nous nous étions trouvés
Du moins nous l’avions cru….
Nous nous sommes perdu puis retrouvés encore
Puis
D’habitudes en habitudes
Nous avons certainement
Égaré les cartes qui montraient le chemin
Et nos risibles certitudes ont fait le reste,
Nous nous sommes éloignés
Flottants au gré des jours
C’était quand déjà
L’archipel d’or tout au bout de la mer ?