Ce temps de rien

Le temps des touts infimes

Des ennuyeuses heures

Ou plus rien ne s’attend

Ou tout coule ou tout fond…

Le temps des dernières chances de bonheur

que l’on cherche encore, acharné, sans plus y croire vraiment

Ce temps de rien

Immobile et agité

Lourd et douloureux

Et léger cependant

Ce temps si vide et incertain,

Si précieux si fragile

Pente douce vers quel néant…

Flash back

Tout droit sorties de mes dessins d’enfant

Les belles américaines, rutilantes ou brinquebalantes

Aux lignes avantageuses

Les jolies voitures du temps passé, aux formes anguleuses

 se pavanent ,

colorées, pimpantes ou maquillées

somptueuses ou miraculeusement bricolées

À Cuba

elles sont là,

roses, vertes, rouges, mauves et bleues et jaunes, 

comme dans les dessins de jadis,

avec leurs ailes et leurs phares ronds et leur gentils rétroviseurs

 

étrange sensation d’un temps revenu

 

 

Histoire d’amour

Et si, avant de refermer le livre I

il ne restait qu’un amour

que ce soit celui-ci

idéalisé, nécessaire et égoïste certainement

sans désir de chaumière

sans projets partagés

un amour voyageur, libre, chamarré et absolu

qui sache s’émerveiller

et se nourrir de lui-même

l’amour mirage de Medjnoun pour Leïla

Je pars à nouveau pour quelques temps
Portez-vous bien

Déserts

« Ce qui embellit le désert c’est qu’il cache un puit quelque part  »

Antoine de Saint-Exupéry

chaque désert blanc

Ou d’ocre magnifié

Offre sans compter une solitude luxueuse

Un regard plus grand, un souffle plus large

Un aperçu d’éternité

Un bonheur intense

billet suggéré par Bruno que je remercie 🙂

équilibriste

En cet instant

de courte et intense fulgurance

ouvrir larges les vannes

laisser s’écouler le trop-plein

pour que l’équilibre s’impose

sans heurts

sans  vibration inutile.

Et,

retrouver dans une respiration autre

l’important

l’inutile

Déferlante évidence

heureuses incohérences

libre et liée

En attente toujours,

les cils au vent

et le coeur en chamade,

prisonnière pourtant…d’un souvenir lointain, d’un émoi surannéimg_5711et frêle et libre encore

incertaine

 

lointaine

et prisonnière encore d’une image, d’une voix

assurée cependant

verte et bleue mêlée

opaque et incomprise

jubilatoirement

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