Ce temps de rien

Le temps des touts infimes

Des ennuyeuses heures

Ou plus rien ne s’attend

Ou tout coule ou tout fond…

Le temps des dernières chances de bonheur

que l’on cherche encore, acharné, sans plus y croire vraiment

Ce temps de rien

Immobile et agité

Lourd et douloureux

Et léger cependant

Ce temps si vide et incertain,

Si précieux si fragile

Pente douce vers quel néant…

Appenzellerland

Les années ont rétréci mon souffle,

et chaque pas se fait , insensiblement,plus lourd,

mais,

Peu importe …

La montagne

Lentement

Secoue ses frusques d’hiver

Et, étourdiment, se targue de printemps

Et moi, je ne vois qu’elle….

Alors, la tête en feu

Faisant fi de ce corps alourdi de froidure,

Je reprends ses chemins,

Étourdie du bonheur de l’immuable splendeur de ce paysage devenu mien