….ce frémissement….chargé de lourdeur….
et ce ciel qui n’en finit pas de se perdre
Splendeur d’eau, de terre et d’air mêlée
….ce frémissement….chargé de lourdeur….
et ce ciel qui n’en finit pas de se perdre
Splendeur d’eau, de terre et d’air mêlée
Le temps des touts infimes
Des ennuyeuses heures
Ou plus rien ne s’attend
Ou tout coule ou tout fond…
Le temps des dernières chances de bonheur
que l’on cherche encore, acharné, sans plus y croire vraiment
Ce temps de rien
Immobile et agité
Lourd et douloureux
Et léger cependant
Ce temps si vide et incertain,
Si précieux si fragile
Pente douce vers quel néant…
« Sentir ses liens avec une terre,
son amour pour quelques hommes,
savoir qu’il est toujours un lieu où le coeur touvera son accord.
voici déjà beaucoup de certitudes pour une seule vie d’homme »
Albert Camus – « L’été à Alger » (« Noces »)
Alors, même si le ciel parfois se voile,
si les enfants s’éloignent, brandissant à bout de bras mes journées printanières,
et, par leur sève fraiche, m’attachent à l’hiver….
même si très fort domine cette conscience du temps qui file file file,
ce n’est qu’un nuage, qu’un gros nuage blanc qui occulte le bleu
avoir les yeux plus clairs
d’avoir tant soupiré
avoir le souffle large
d’avoir tant attendu
apprendre la patience
et le temps et les heures et les secondes aussi
et se dire qu’il est beau et bon et généreux
ce temps qui nous est imparti
se dire qu’il est cadeau
cerise sur le gâteau
et en sourire,
besogneux et charmeurs,
confiants et
connivents par delà les océans,
pour accueillir l’été
qui s’avance déjà