Histoire d’amour

Et si, avant de refermer le livre I

il ne restait qu’un amour

que ce soit celui-ci

idéalisé, nécessaire et égoïste certainement

sans désir de chaumière

sans projets partagés

un amour voyageur, libre, chamarré et absolu

qui sache s’émerveiller

et se nourrir de lui-même

l’amour mirage de Medjnoun pour Leïla

Je pars à nouveau pour quelques temps
Portez-vous bien

L’amour vrai

L’amour vrai est lucide

……………..Il voit……………..

Sans détour ni fioritures

Et se moque du temps

Et se moque de l’âge

L’amour vrai n’est ni brillant ni romantique

ni facile ni apaisé

Il n’encense ni ne flatte

Il est patient

Il accompagne

 

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Et retrouve le chemin de la maison

Evidences

La grisaille du ciel
….
sans doute,
la curiosité mauvaise
….
sans doute


sans doute l’envie de plonger, juste un peu,
j’ai fait ce qu’il ne fallait pas faire
et regardé en arrière

j’ai relu goulument les vieux écrits d’un temps perdu

.
Et déjà, la mélancolie de l’automne
pitoyable chansonnette
s’allonge à mon côté

Alors, pour conjurer le gris

j’invoque ce poème que m’avait confié un ami cher

Il suffit d’avancer pour vivre
aller droit devant soi
Vers tout ce que l’on aime

Devant soi la route est légère
Et s’ouvre sur tous les rivages
Derrière il n’y a que des chaînes

La caresse est comme une rose
Qui renforce la nacre d’un midi très chaud
Présence à tout jamais
Rien ne se fait amour qui ne soit d’avenir

Paul Éluard

BLEUEMARIE

 

.

Si,

à l’aube des semences nouvelles, ta main ne cherchait plus la mienne

si mes pas  s’animaient d’un autre rythme que celui de tes pas


si ton souffle s’égarait

si ma voix se perdait……


que ferions-nous de nos trop lourds silences ?

saurions-nous avancer sur ce sentier de clair-obscur ?



Mon homme-nuage

bien sûr que nous le saurions,

des larmes plein la voix

nous saurions reconnaître la lumière sur les troncs

mon homme-étoile

mon amour fragile et fort

nous avancerions

des sanglots pleins les yeux

sur le chemin

distendu

escarpé, lumineux de nos destins.

Mosaïque Raphaella Bötschi - Mosaïque Raphaella Bötschi –

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Absence

Combien de jours

combien de saisons pour avancer ?

 

Il était ma certitude, mon calme, ma source, mon évidence,

ma connivence , mon amour,mon ami….

 

c’était,

il y a si longtemps.

Il y a si longtemps que j’ai choisi un autre chemin.

 

Depuis, je marche et je chante,

je voyage et je construit…

 

mais

à l’intérieur, tout est cassé, brisé, démoli

tout est manque et désert.

 

Oman

Combien de saisons pour la légèreté, la tendresse, les sourires ?

Le printemps est là et je ne le vois plus

car, ce soir,

je sais qu’il est trop tard pour regarder en arrière, et devant ne me plait pas.

 

Alors,

écrire encore me parait vain,

je n’ai plus de mots depuis que nos mains se sont lâchées.

 

 

 

Et si …

20150307-171328.jpgEt si les brises tièdes

Porteuses de renouveau

perdaient leur pouvoir de joie

…………….

Et si les corolles blanches

des braves perces-neige

ne ramenaient pas la légèreté

………….

Si les couleurs plus vives

Et les oiseaux

Et la verdeur retrouvée

Et tout ce qui Avant me réjouissait

Ne comblaient pas le vide immense de la tendresse perdue

…………