Une mer trop bleue caresse mon âge,
Une mer miroir pour toi et pour moi
Tendue telle un pont
Entre nos deux solitudes
Complice et immémoriale
Chemin d’eau ancestral d’un été ultime
Une mer trop bleue caresse mon âge,
Une mer miroir pour toi et pour moi
Tendue telle un pont
Entre nos deux solitudes
Complice et immémoriale
Chemin d’eau ancestral d’un été ultime
d’ocres et de brumes
l’automne se faufile, regard en biais.
La saison excessive ,
provocante et désespérée
se joue des fragiles certitudes
Je suis prête,
je t’attends et t’espère,
mais,
pour ralentir ta course,
je pars quelques temps
vers la mer sans marées
vers les collines douces de chênes liège et d’arbouses.
A bientôt
Il en a fallu des secondes
et des minutes et des heures aussi
il en a fallu de la patience ,
de la résignation parfois
pour continuer
par delà tout ce noir
et ce blanc aussi
et se dire que ce contraste est merveilleusement beau
il en a fallu des chemins de pierre,
familiers et durs
jamais hostiles,
juste balayés par les vents de tous les Sud
pour qu’enfin
aujourd’hui,
la route se fasse lisse et claire.
Que toutes les montagnes de mon vert pays,
et les collines de Provence
et les villes d’Ombrie
et les vagues, et les fleurs et les nuances du ciel,
que tous les parfums de toutes les garrigues
et que tous les embruns en soient remercié.
J’ai souhaité écrire ce billet en écho à celui de Francesco
http://blowupblog.eklablog.com/
et comme la sienne, ma peinture du moment est teintée de bleu et de pourpre
de rouille et de sable
de compassion et de colère.
Je reprends les termes de son billet :
« Depuis l’an 2000, plus de 28.000 émigrants sont morts dans la Méditerranée pour rejoindre l’Europe »
Ma Méditerranée
loin des clichés bleu outremer
par cupidité des uns
par lâcheté des autres
par notre coupable indifférence
est le linceul fluide des espérances vaines
de tant et tant d’aspirants à vivre
seulement vivre….
Je veux ,
une fois de plus,
la mer en hiver
je veux du mistral
du ciel clair
des mimosas en fleur.
Je veux revenir à la maison
retrouver sa blancheur, son silence, ses chênes-liège,
et les collines au loin.
Demain,
je prends la route longue
celle qui escalade la montagne,
qui dévale en Italie
qui longe les roches rouges…
A bientôt 🙂